Les effets de la ménopause sur le corps – La ménopause représente la fin de la capacité de reproduction, les ovaires ne produisent plus d’ovules, d’œstrogènes et de progestérone. Ce sont les hormones qui déterminent le cycle menstruel, c’est pourquoi les règles s’arrêtent également.
Les différentes phases de la ménopause
On parle de ménopause lorsqu’une femme n’a plus eu ses règles depuis plus d’un an. Avant cette phase, les femmes connaissent un niveau d’hormones instable qui est à l’origine des premiers symptômes ; on parle alors de périménopause. Cette période précède de peu l’arrêt des menstruations. Le terme de préménopause est aussi utilisé mais il désignerait plutôt toute la période avant la ménopause.
Durant la périménopause, les ovaires fonctionnent plus lentement et la production d’hormones commence à baisser. La fertilité diminue et les premiers signes apparaissent, tels que des règles irrégulières, abondantes ou longues ou une intensité plus importante des symptômes avant les menstruations.
La postménopause est la dernière phase de la ménopause et commence exactement un an après les dernières règles. Cette nouvelle étape entraîne d’autres troubles tels que la sécheresse de la peau et des muqueuses ou des douleurs dorsales et articulaires. L’ostéoporose peut également se développer chez certaines femmes, ce qui provoque une dégradation du tissu osseux et ce qui rend les os plus vulnérables aux fractures. Par ailleurs, en raison de l’excès de testostérone (une hormone sexuelle masculine), certaines femmes subissent une perte de cheveux ou présentent une pilosité plus importante sur le visage.
Les effets de la ménopause sur le corps
La ménopause marque le début d’une nouvelle phase de la vie des femmes. Pour beaucoup d’entre elles, la ménopause n’est pas marquée par d’éventuels symptômes et elles considèrent cette période comme étant très positive. Les femmes ont toujours eu force et courage pour affronter les troubles intimes ou les situations liées à leur vie de femme. Cependant, les temps ont changé et il est désormais plus facile d’aborder certains problèmes car ils sont plus acceptés par la société (les règles douloureuses, l’endométriose, les complications après l’accouchement, etc…). Les femmes hésitent moins à parler de leurs problèmes et à évoquer des sujets autrefois tabous.
Cette étape de la vie peut demander plus d’attention pour le corps et l’esprit, mais elle n’en reste pas moins une période souvent bien remplie avec de nombreux avantages. Les symptômes qui accompagnent la périménopause et la ménopause varient d’une femme à l’autre. Nous avons rassemblé ici les symptômes les plus fréquents !
Bouffées de chaleur
Les bouffées de chaleur sont l’un des signes les plus fréquents et les plus connus de la ménopause. Ces coups de chaud apparaissent soudainement et souvent sans raison. Les bouffées de chaleurs sont suivies de sueurs, d’une rougeur soudaine du visage, de palpitations ou de battements plus rapides du cœur. Elles durent généralement quelques minutes, mais elles peuvent parfois être plus longues ou survenir plusieurs fois au cours d’une même heure. Leur intensité et leur fréquence augmentent à mesure que l’on s’approche du moment clé lié à la ménopause, à savoir l’arrêt des règles. Certains éléments contribuent à l’apparition de bouffées de chaleur, tels que le café, le thé, l’alcool, les repas copieux ou le tabac. Mieux vaut donc les éviter ou réduire leur consommation.
Troubles du sommeil
Les bouffées de chaleur nocturnes perturbent notamment la qualité du sommeil car les réveils deviennent plus fréquents et l’endormissement s’avère plus compliqué. Le rythme de sommeil peut également être modifié insidieusement par les changements hormonaux. Les femmes concernées se réveillent souvent sans raison et la sensation de récupération après le sommeil diminue avec le temps.
Sautes d'humeur
Le manque d’œstrogènes peut également avoir des répercussions sur le psychisme et provoquer de l’irritabilité, de la nervosité, des sautes d’humeur voire une humeur dépressive. En effet, des troubles anxieux peuvent même apparaître pour la première fois à l’approche de la ménopause. Les femmes qui ont déjà été confrontées à des problèmes psychiques sont particulièrement vulnérables. Les oublis et les troubles de la concentration, voire la baisse des performances, peuvent être aussi associés à la ménopause.
Perte de cheveux et augmentation de la pilosité du visage
En raison d’un excès d’androgènes (= hormones naturelles qui contrôlent le développement des caractéristiques sexuelles masculines), un déséquilibre hormonal est susceptible de se produire chez les femmes lors de la ménopause. Comme la production d’œstrogènes et de progestatifs diminue, c’est la production d’androgènes qui prédomine, ce qui peut entraîner une chute de cheveux, une modification de la pilosité (« moustache » ou poils sur les seins) et des impuretés cutanées.
Prise de poids
La dépense énergétique et la répartition de la masse graisseuse dans le corps sont affectées par la ménopause. Ces phénomènes se traduisent par une prise de poids et un changement de silhouette. La graisse corporelle s’accumule davantage dans la partie abdominale. Les femmes concernées par ces changements se rendent compte que même en réduisant leur apport calorique, elles parviennent dans le meilleur des cas à maintenir leur poids, ou à prendre juste quelques kilos.
Sécheresse des muqueuses
En raison de la diminution de la production d’œstrogènes, la muqueuse vaginale est moins humide et les glandes à l’entrée du vagin produisent moins de sécrétions vaginales. Ce processus occasionne une sécheresse vaginale pouvant provoquer des douleurs lors des rapports sexuels et des infections. Par ailleurs, certaines femmes ont tendance à avoir des envies spontanées d’uriner, avec de possibles fuites urinaires difficiles à contrôler.
En outre, les muqueuses de la bouche et des yeux deviennent de plus en plus sèches, ce n’est toutefois pas une conséquence du changement hormonal et ce phénomène ne peut donc pas être contrôlé par une hormonothérapie. Au cours de la préménopause, la peau et les muqueuses s’amincissent avec le temps et perdent de leur élasticité.
Baisse de la libido
La baisse de la libido et de l’excitation sexuelle sont des symptômes possibles de la ménopause. Dans ce cas, la chute du taux d’œstrogènes joue un rôle, mais la libido est aussi liée à d’autres hormones, notamment les androgènes.
En revanche, la baisse d’œstrogènes peut entraîner un manque de lubrification vaginale et rendre les rapports sexuels moins agréables.
La flore intime à la ménopause
Le microbiote vaginal est un bouclier protecteur contre les agents nocifs ou les bactéries pathogènes. Le bon fonctionnement de ce monde bactérien est lié à l’état de la muqueuse et aux bactéries présentes dans le vagin. En effet, la muqueuse vaginale ne doit pas être altérée et la composition de la flore intime doit être dominée par les Lactobacillus. Une dysbiose, c’est-à-dire un déséquilibre de la flore vaginale, est associée à certaines maladies. Une composition bactérienne normale et saine est donc d’une grande importance pour la qualité de vie des femmes, leur bien-être et leur confort intime.
Le microbiome vaginal est dominé par les bactéries lactiques, appelées Lactobacillus ou lactobacilles, qui jouent un rôle important dans la régulation de la réponse immunitaire et la protection contre les infections. Chez les femmes en âge de procréer, la colonisation de la flore vaginale par des lactobacilles et contrôlée par l’hormone œstrogène. Les lactobacilles produisent de l’acide lactique, qui joue un rôle important dans le maintien d’un pH acide (entre 3,8 à 4,4) afin d’empêcher la propagation de germes pathogènes.
Avec l’âge et la ménopause, ce n’est pas seulement la flore intestinale qui change, mais aussi le microbiome vaginal. Après la ménopause, comme nous l’avons déjà mentionné, le niveau d’œstrogènes diminue, ce qui entraîne une légère augmentation du pH vaginal. Le faible niveau d’œstrogènes engendre également une diminution de la quantité de glycogène, ce qui a un effet négatif sur la croissance des Lactobacillus. Ces mécanismes provoquent un déséquilibre de la flore vaginale, pouvant entraîner une mauvaise colonisation de la flore vaginale en raison de la présence élevée de germes pathogènes tels que Proteobacteria, Streptococcus et Anerococcus.
La sexualité à la ménopause
Les tabous liés à l’intimité sont de plus en plus souvent brisés par la société actuelle, notamment le thème de la sexualité à la ménopause. Cette période de la vie des femmes entraîne la perte des menstruations et donc de la fertilité.
La ménopause a une grande influence sur la vie amoureuse et les effets de ce processus varient d’une femme à l’autre. Chez certaines, l’envie de faire l’amour et le désir diminuent et chez d’autres, ils augmentent. Le sexe prend une nouvelle signification. La relation change et les préférences et excitations peuvent également varier avec le temps. Il y a beaucoup de femmes qui se redécouvrent et redécouvrent leur féminité et qui vivent une phase d’apogée de leur sexualité. D’autres, en revanche, se sentent mal à l’aise à cause des changements physiques et perdent l’envie d’avoir des rapports sexuels.
Sécheresse vaginale à la ménopause
La sécheresse vaginale est un problème fréquent à la ménopause. Outre les douleurs lors des rapports sexuels, la sécheresse vaginale provoque des démangeaisons et des brûlures, ce qui est très désagréable pour les femmes concernées. La sécheresse vaginale est notamment causée par le manque d’œstrogènes lié à la ménopause. Les femmes souffrent aussi d’atrophie vaginale car la muqueuse du vagin devient moins élastique.
Le mucus produit par les glandes vaginales maintient l’humidité et assure un environnement optimal. Avec l’atrophie, la fonction de protection de la barrière diminue et favorise la pénétration de germes pathogènes qui peuvent déclencher des infections.
Il existe des solutions pour lutter contre la sécheresse vaginale, comme les hydratants vaginaux en gel ou ovules mais leur action est de courte durée ou la prise d’hormones qui n’est pas conseillée à toutes les femmes. L’utilisation de probiotiques de haute qualité, spécialement conçus pour la flore vaginale, s’est avérée efficace à long terme. La prise orale d’un probiotique spécialement composé de Lactobacillus permet à d’importants lactobacilles naturellement présents dans la flore intime de migrer vers le vagin et d’assurer l’équilibre du microbiote vaginal.
Chaque femme vit la période de la ménopause différemment. Comme beaucoup d’autres processus chez l’être humain, cette phase se déroule plus ou moins rapidement en fonction de l’activité sportive et intellectuelle, de l’alimentation, du mode de vie, etc. C’est plus facile de faire face à cette période et de se sentir bien quand on est prête à accepter ces changements.
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